Adamadén

Espace parallèle

Les 21 et 22 mars, à 20h30, l’espace parallèle propose “Adamadén: fille ou fils”, avec Vincent Zanetti ​(compositions, guitare, cordes et percussions africaines), Lisa Bressoud-Biard (​accordéon, voix), Valentin Conus ​(saxophones), Elise Lehec ​(alto) et Gabrielle Maillard (​violon).

Un ciel pour revenir.

Onze astres: de l’Andalousie au Mandé, nostalgie du royaume perdu… ou rêvé.

En 1992, Mahmoud Darwich vit à Paris une des périodes les plus fécondes de son œuvre poétique. Depuis dix ans qu’il a dû quitter le Liban, chassé par l’invasion israélienne, ses vers se sont libérés de la pression politique qui pesait sur lui en tant que «poète national» du peuple palestinien. Ils prennent une dimension d’autant plus universelle qu’on célèbre cette année-là le cinquième centenaire de deux événements charnières de l’histoire: l’expulsion des Arabes d’Espagne par les rois catholiques et la «découverte» de l’Amérique par Christophe Colomb.

Si le premier événement s’inscrit naturellement dans la thématique de la séparation et de l’exil, renvoyant ainsi à l’histoire récente de la Palestine et d’Israël, le génocide des Indiens d’Amérique universalise résolument le débat et inspire à Darwich un de ses poèmes les plus tragiques. Plus de trente ans après leur publication, il apparaît clairement que ces poèmes de 1992 — «Onze astres», titre du recueil — n’ont pas pris une ride. Ils entrent en résonance non seulement avec le conflit actuel au Proche-Orient, mais également avec d’autres exils et spoliations liées à d’anciennes ou contemporaines conquêtes, notamment celles, arabo-berbères ou européennes, qui ont saigné l’Afrique noire subsaharienne.

Inspiré par ces vers, ce projet questionne nos identités multiples, au-delà de la réflexion sur la vanité des empires et la question de l’attachement à une terre. Affranchi de toute identification folklorique, il prend néanmoins racine dans les traditions polyrythmiques d’Afrique de l’Ouest — langage artistique privilégié du musicien et compositeur Vincent Zanetti — pour évoquer en musique l’Andalousie perdue, les royaumes noirs déchirés par la traite négrière et la colonisation et, en filigrane, les agressions coloniales contemporaines.

Date

Vendredi 21 au samedi 22 mars 2025

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